Lorsqu’on les interroge sur la principale compensation qui influencent leur degré de satisfaction au travail, le salaire reste l’élément de loin le plus important pour les employés français, comparé aux autres pays, devant toute autre considération, même l’intérêt du job. Ils accordent également une importance supérieure aux avantages sociaux, à commencer par les jours de vacances supplémentaires. Telles sont les nouvelles conclusions de notre enquête Happiness Index 2018, cherchant à déterminer les différentes composantes du degré de satisfaction des employés au travail.
Les salariés français dans leur grande majorité se déclarent satisfaits de leur job. 86% d’entre eux se disent satisfaits ou très satisfaits. Toutefois, la génération Z (18-24 ans) est clairement la plus satisfaite. 70% d’entre eux se déclarent très satisfaits de leur travail, à comparer à 34% pour les Millennials (25-34 ans) et 31% pour les Baby Boomers (54-65 ans). Continuez votre lecture pour en savoir plus !
Le salaire, élément prioritaire dans la satisfaction au travail, sauf pour la génération Z
Mais lorsqu’on leur demande de classer par ordre d’importance la compensation qui influe sur ce degré de satisfaction, les employés français placent de loin en premier le salaire (34%) – dans une proportion supérieure aux autres pays étudiés, suivi de l’intérêt du job (27%) et de la flexibilité des horaires (16%). La culture de l’entreprise et l’environnement de travail, la localisation du bureau et le management sont des éléments jugés négligeables, seuls autour de 7% les placent en premier. Cette hiérarchie est quasiment identique dans les 4 pays étudiés. Les britanniques toutefois se distinguent, et placent l’intérêt du job en premier, suivi de la flexibilité des horaires et de la localisation du bureau, le salaire n’arrivant qu’en quatrième position (16%). A noter que sur ce sujet en France, la génération Z affirme sa différence, et place en premier l’intérêt du job (30%) et la culture d’entreprise (26%), le salaire n’arrivant qu’en troisième position, ex aequo avec la localisation du bureau (15%).
Confirmant cette prédominance du facteur salaire, les français ne sont que 32% à accepter une baisse de salaire pour avoir un emploi plus intéressant, en ligne avec les allemands (29%), alors que les britanniques et les américains se distinguent avec des taux au-dessus de la moyenne (54% et 58% respectivement). Dans ce domaine, les employés français de la génération des Millennials (25-35 ans) sortent du lot, avec un taux qui remonte à 42%, les baby boomers (55-65 ans) fermant la marche avec un taux de 19% seulement.
Friands des avantages sociaux, les français plébiscitent les jours de vacances supplémentaires.
Les employés français accordent une grande importance aux avantages sociaux accordés par leur entreprise. Seuls 18% d’entre eux préfèrent un salaire plus élevé à tout avantage social, largement le taux le plus bas des quatre pays étudiés, la palme revenant aux britanniques (34%). Questionnés sur les avantages sociaux qui influent le plus sur leur degré de satisfaction au travail, ils plébiscitent les jours de vacances supplémentaires (42%), suivis de très loin par les déjeuners gratuits et les équipements à disposition sur le lieu de travail (salle de gym, etc.), qui ne récoltent que 13% des suffrages). Sur ce sujet, la génération Z se distingue là aussi. Aucun des employés interrogés dans cette classe d’âge n’est prêt à abandonner tout avantage social pour un salaire plus élevé. D’autre part, les employés de la génération Z ont un goût prononcé pour les événements organisés en dehors des heures de travail (19% contre 9% en moyenne) et les déjeuners gratuits (30% contre 13% en moyenne).
Le goût des français pour les jours de vacances supplémentaires est clairement supérieur aux autres pays. Seuls 28% des américains et 10% des britanniques placent cet avantage social en premier.
Près des ¾ des français seraient aussi productifs avec une semaine de 4 jours
Une large majorité des employés français interrogés (72%) estiment pouvoir faire aussi bien leur job en 4 jours plutôt qu’en 5. Toutefois, parmi ceux-ci, 18% pensent que leur entreprise devrait pour cela investir dans de nouvelles technologies, de type automatisation, intelligence artificielle ou gestion des tâches. Seuls 11% des sondés répondent catégoriquement non. Toutes les classes d’âge expriment la même opinion, et seule celle des baby boomers (55-65 ans) est plus sceptique, avec un taux de non deux fois supérieur.
Les 4 pays étudiés s’accordent sur ce point, mais les anglo saxons sont encore plus affirmatifs, 77% des britanniques et 85% des américains répondant oui à cette question.
En France, la génération Z est championne du télétravail, avec un taux de pratique de 59%
La pratique du télétravail poursuit sa progression dans les quatre pays, conduisant parfois à une « délocalisation » complète des salariés, les bureaux de l’entreprise n’étant plus occupés que pour des réunions ponctuelles.
40% des employés français interrogés déclarent travailler à distance au moins une journée par semaine, et même 11% d’entre eux sont entièrement en télétravail, avec 5 jours travaillés par semaine hors du bureau, plus qu’en Allemagne et au Royaume Uni (5% et 6% respectivement), mais beaucoup moins qu’aux Etats Unis (19%).
En France, c’est clairement la génération Z qui est la plus adepte du télétravail, 59% des employés interrogés dans cette classe d’âge le pratique, et les baby boomers sont les plus réfractaires, avec un taux de pratique de seulement 28%.
Le travail à distance influe également sur le degré de satisfaction au travail des employés. Seuls 23% des employés mécontents et 29% des employés très mécontents, toutes classes d’âge confondues, pratiquent le télétravail.
Compensation : la France championne des cartes cadeau
Les managers français sont les champions des cartes cadeau en récompense du travail accompli ou compensation. Interrogés sur la gratification qu’ils préfèrent pour leur équipe pour célébrer un projet réussi, 48% d’entre eux choisissent une carte cadeau, au détriment d’une après midi libre (25%) et d’un déjeuner au restaurant (14%). La carte cadeau est beaucoup moins en vogue en Allemagne (29%) et au Royaume Uni (38%).
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